Améliorer la lisibilité des textes sur le Web

Comment améliorer la lisibilité d’un article sur Internet ?

Comment les lecteurs lisent-ils sur un écran ?

Pour savoir comment rendre ses textes le plus lisible possible sur un écran, il faut d’abord se mettre à la place de son lecteur et comprendre les comportements de lecture en ligne.

Tout d’abord, il faut bien avoir conscience que les lecteurs ne lisent pas. Seuls 81% de vos lecteurs liront votre premier paragraphe, 71% le deuxième, 63% le troisième et 32% le quatrième.

Cependant, cela ne veut pas dire qu’il ne faut écrire qu’un seul paragraphe ! On se rend compte que ce n’est pas la longueur d’un texte qui implique son pourcentage de lecture. En effet, un texte de 100 mots sera lu à hauteur de 50% (soit 50 mots) un texte de 600 mots à hauteur de 25% (soit 150 mots lus), et un texte de 1200 mots à hauteur de 22% (260 mots) environ.

Il ne faut donc pas s’empêcher de rédiger de longs textes sur un site web, sur le seul principe que les lecteurs ne lisent pas. Toutefois, il faudra veiller à bien soigner le design de ses pages et aider le lecteur à se concentrer sur la partie de votre page qui l’intéresse et trouver immédiatement l’information qu’il recherche. En effet, un internaute mettra 2 dixièmes de seconde pour se faire une première impression sur la page qu’il a sous les yeux (« est-ce que j’ai envie de lire ce qu’on me propose ? ») et 2,6 secondes pour se concentrer sur une section (« ah tiens, ce sous-titre m’interpelle, je vais lire cette partie ! »).

C’est pourquoi il faut soigner la lisibilité de son texte pour que le lecteur puisse gagner en confort dans sa lecture et éviter qu’il ne quitte votre site.

Pour cela, il faut bien comprendre les spécificités de la lecture sur écran.

Comment les internautes regardent-ils une page web ?

Les études d’eye-tracking montrent que les lecteurs, lisant de gauche à droite, vont plus souvent scanner la partie gauche de l’écran. Toutes les amorces de titres ou de paragraphes doivent donc l’encourager à continuer sa lecture. De plus, il va s’attarder davantage sur les titres, qui seront 5 fois plus lus que le reste du texte. Les titres doivent donc présenter de l’intérêt et résumer la partie qu’ils accompagnent. Dès qu’il y a une énumération à faire, les listes à puces (bullet point) permettent de créer des aspérités visuelles qui vont rythmer la lecture en accrochant le regard de l’internaute.

Faire de chaque page une landing page

La spécificité de la lecture sur écran est également que n’importe quelle page d’un site internet peut être une page d’atterrissage, ou landing page : chaque page peut être la porte d’entrée d’un internaute sur le site, la première page qu’il lira. Surtout lorsqu’on travaille le référencement naturel de son site internet, Google peut tout à fait (et c’est en général ce qu’il fait) proposer une page interne de votre site comme résultat à une requête. L’internaute aura donc accès à un contenu sans être passé par la page d’accueil au préalable. Il ne faudra donc pas hésiter à toujours contextualiser son propos et ne pas avoir peur de se répéter sur les différentes pages du site. Par exemple, il pourra être judicieux d’ajouter un texte sous le logo de votre site qui apparaîtra sur toutes les pages de votre site pour contextualiser la thématique du site en question.

Améliorer la lisibilité

Afin d’améliorer le confort de lecture sur écran et permettre à l’internaute de lire les textes que l’on aura rédigés, il faut respecter un certain nombre de règles.

01Aligner le texte à gauche

02Des typographies universelles : il faut privilégier des polices de caractère universelles, qui s’afficheront sur l’ensemble des navigateurs internet. Il faut également privilégier des polices sans empattement (sans sérif) pour des textes de petite taille (les blocs de paragraphe, par exemple).

03Le gras oui, l'italique non ! Le souligné, parfois.

De plus, il faut privilégier le gras pour mettre certains mots en avant : les mots-clés, les termes positifs, les actions. Il ne faut bien-sûr pas en abuser, mais le texte en gras va permettre à l’œil d’accrocher bien plus rapidement ce qui a de l’importance dans un texte. On ne met pas les pronoms en gras !

Ceci n’est pas une bonne pratique tandis que ceci est une bonne pratique.

04On évite l’italique, qui rend la lecture pénible, sauf pour les légendes sous les photos et pour les citations.

05Attention aux couleurs : si votre fond est clair, on utilise une couleur de texte foncé et vice versa.

Surtout pas de jaune sur fond blanc, ou juste des titres. Pour les textes on évite : le jaune, le rouge, le bleu clair (sauf si le fond est très foncé)... pensez à l'œil de votre lecteur.

Posez vous toujours la question : est-ce que j'aurais envie de lire cet article ?

06On n'écrit pas en majuscules !

OK pour des titres (H1) et sous-titres (H2, H3 etc.) s’ils sont courts. Le sous-titre est un petit titre qui se place avant un nouveau paragraphe. Il permet de relancer l'intérêt du lecteur. C'est bien de soigner ses intertitres, ils doivent être : informatifs et accrocheurs.

Listes à puce

Concernant les listes à puce, elles sont nécessaires lorsque vous avez de 3 à 6 points à développer.

En dessous de 3, la liste n’aurait pas de sens. Au-delà de 6, la liste deviendrait trop longue et vous perdriez tout son bénéfice dans l’aide à la lecture.

Voici un exemple de ce qu’il ne faut pas faire :

Pour améliorer la lisibilité d’un texte, il faut :

  • Un alignement du texte à gauche
  • Des typographies universelles
  • Des listes à puce
  • Les mots-clés en gras

Dans cet exemple, les mots de gauche (ceux qui ont le plus de poids) sont des mots vides : un, des, les.

Voici comment il faut faire :

Pour améliorer la lisibilité d’un texte, il faut tenir compte de certaines règles :

  • Alignement du texte à gauche
  • Typographies universelles
  • Listes à puce
  • Mots-clés en gras

 

Comment tester la lisibilité de son texte ?

L’outil Gunning Fox Index se base, de manière statistique, sur la longueur de vos phrases et la longueur des mots. Un contenu marketing doit se situer entre 8 et 13 maxi. Pour un site grand public, visez l’indice 12 ! Pour des articles de blog, vous pourrez aller jusqu'à 13.

Quelques explications sur les indices Gunning Fox Index :

  • 8 - 9 : littérature junior, ado, magazines de divertissement type Paris Match, Elle, etc.
  • 10 - 11 : presse du type Télérama ou Libération
  • 14 - 15 : presse du type Le Monde diplomatique ou L’Express
  • 16 - 17 : rapports parlementaires
  • 17 - 18 : articles universitaires
  • 22 et plus : directives européennes, législation, etc.

 

Conseils et bonnes pratiques

  • En rédaction web, 1 phrase = 12 mots maximum ET 1 phrase = 1 information.
  • Pensez à faire des phrases courtes et simples, ne soyez pas ennuyeux pour vos lecteurs !
  • Retenez que si on peut enlever un mot sans changer le sens de la phrase, c'est que le mot est superflu.
  • Veillez à ce que les informations importantes figurent en début de page pour que l’internaute trouve rapidement l’information qu’il recherche (les informations moins essentielles arriveront un peu plus loin sur la page).

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